« Allo, je vous passe le ministre… »

Lundi matin, en décrochant mon téléphone une voix féminine distinguée me lance : « Monsieur Bhujun ? Le ministre X voudrait vous parler. Je vous le passe.>

Quelle surprise ! Ce même larron s’était distingué dans le passé par son attitude, comment dire…plus que réservée envers mon journal, moi-même et aussi envers l’express.

Mais un remaniement est passé par là. Et le pauvre diable a dû apprendre une leçon ou deux. Quand le Premier ministre lui a enlevé – contre son gré ‑ un ministère où il se plaisait vraisemblablement ! Et où, je le pense, il croit sans doute sincèrement avoir fait un bon boulot. Je continue de croire que son bilan y a été plutôt mitigé.

Revenons à la conversation. Courtois et avenant, le ministre m’avise qu’il voudrait « mieux communiquer avec la presse. » En m’assurant que ces bonnes relations lui permettront de mieux faire comprendre au grand public le sens de son action à la tête de cet important ministère qu’il vient d’hériter.

Je le reprends sur son attitude passée. Je lui explique que son manque de transparence et sa grande méfiance envers la presse lui ont valu des critiques tout à fait justifiées il y a encore quelques mois. Et que les mêmes causes produiront les même résultats, s’il ne renie pas ses anciennes méthodes.

Vraisemblablement, il en a l’intention. Voilà comment les relations se normalisent parfois entre la presse et des ministres grisés par le pouvoir et devenus momentanément paranoïaques. C’est sûr : un de nos journalistes va certainement aller, dans les jours à venir, à ce rendez-vous que le ministre s’est lui-même proposé d’arranger. Afin de « discuter des défis » qui l’attendent dans son secteur. Et pour ma part, je compte bien accepter cette invitation de « venir prendre un thé » et de « blague blague inpé** » que le ministre m’a lancée.

Je vous raconterai…

** discuter de manière informelle


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